RÉCIT
Alors que débutait la première lecture du projet loi sur «l’autorité parentale et l’intérêt de l’enfant» ce lundi soir, à l’Assemblée nationale, pancartes et mégaphone étaient de sortie, à deux pas de l’hémicycle. A l’appel d’une vingtaine d’associations féministes, environ 50 personnes se sont réunies place du Président-Edouard-Herriot pour exprimer leurs doutes, et leurs inquiétudes. Selon elles, le texte, en l’état, ne protège pas suffisamment les femmes et les enfants victimes de violences physiques ou économiques après la séparation des parents. Sur quatre points en particulier : le nouveau principe de double domiciliation de l’enfant, les séances de médiation obligatoires entre les deux parents, le renforcement des sanctions en cas de non-représentation d’enfant et le co-accord pour les actes usuels et importants (changement d’établissement scolaire, déménagement). «Le projet de loi remet en cause la liberté d’aller et venir, a dénoncé une jeune mère. Personnellement, j’ai dû fuir un ex-conjoint violent et harcelant. Avec cette loi ça n’aurait pas été possible.»