Un espoir pour les Atelières, ex Le Jaby


 

Une souscription populaire offre un avenir aux Atelières, ex-Lejaby,

L'appel à l'aide lancé par la coopérative des Atelières, composée notamment d'ex-ouvrières de Lejaby, a été entendu. 657.150 euros ont été récoltées, qui  ouvrent la porte au soutien des banques.

"Nous avons réussi à lever 657.150 euros, c'est un exploit! Il y a trois semaines on a frôlé la liquidation, désormais il est inimaginable que les banques ne nous suivent pas", s'est réjouie Muriel Pernin, présidente des Atelières. Des particuliers et des entreprises ont permis de récolter cette importante somme, "après une année 2013 difficile", a reconnu Muriel Pernin.

Les banques ne prêtant qu'aux riches, elles avaient posé comme condition sine qua non à la poursuite d'activité l'apport par les Atelières de nouveaux fonds propres. Par conséquent, la fondatrice des Atelières, société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) lancée il y a plus d'un an à Villeurbanne avec 30 salariées dont 5 ex-Lejaby, va pouvoir poursuivre les discussions avec trois banques pour lever un emprunt de 350.000 euros au total. Selon une source proche du dossier, il s'agirait de la LCL, la Caisse d'Épargne et le Crédit Coopératif.

La BPI entre en jeu

"La position de la BPI a évolué favorablement ces derniers jours", s'est aussi félicitée Muriel Pernin, alors que la banque publique avait début mars déploré une "polémique publique" lancée par les "Atelières". Dans un communiqué commun, les ministres Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Benoît Hamon (Economie sociale), se sont félicités que "les Atelières aient mobilisé un financement en fonds propres conséquents pour assurer le développement dans les prochaines années". Et les deux ministres précisent que "le financement en fonds propres pourra être complété par des crédits bancaires, en cours de finalisation, qui seront garantis par la BPI".

En 2013, les Atelières ont réalisé un chiffre d'affaires de 400.000 euros face à une perte de 550.000 euros. Les Atelières confectionnent à Villeurbanne de la lingerie haut de gamme, 100% fabrication française. Elles ont notamment été pénalisées par des commandes de petites séries et forcées de créer "un nouveau modèle de fabrication" dans un secteur textile délocalisé, y compris dans le luxe.